2015- Plus de 300 000 bangladais se réfugient chaque année à Dhaka et leur nombre ne cesse de s’amplifier, au rythme qu’impose le réchauffement climatique. Chassés par des cyclones de plus en plus violents et fréquents, par des inondations emportant maisons et biens, par la salinisation des sols devenant impropres à l’agriculture, ces familles tentent de trouver leur place dans une mégalopole déjà surchargée. Des démographes prédisent 40 millions d’habitants à Dhaka en 2050. Cette main d’œuvre vulnérable et peu qualifiée est exploitée dans les tâches les plus pénibles et les moins rémunérées, dans un marché de travail qui n’a pas besoin d’eux. Des propriétaires peu scrupuleux profitent de leur malheur et leur louent des taudis exigus et insalubres pour des sommes exorbitantes. Tous regrettent leur vie rurale d’avant. Le Bangladesh ne pourra et ne peut déjà à lui seul, accueillir et prendre soin de ses propres réfugiés. Ces photographies n’auraient pas été possibles sans l’aide et le soutien de « GK » (http://gonoshasthayakendra.com/), association qui œuvre depuis des années pour ces personnes. Je l’en remercie.