Dans l’ombre du Chimborazo

2016. Du haut de ses 6263 mètres,  le Chimborazo domine la province  andine éponyme. On y trouve la plus forte densité d’indigènes et de métis d’Equateur. Dans cette « Sierra » généralement située à plus de 3000 mètres d’altitude, agriculture et petits commerces, constituent l’essentiel de l’économie. Depuis 1970, les mouvements indigènes ont permis aux paysans de récupérer une partie des  terres dont la colonisation les avait dépossédés, avant de les  réduire  en quasi esclavage dans les haciendas.  Aujourd’hui, les très petites parcelles fournissent des revenus très modestes.  Les associations paysannes, coutumières dans la tradition Quechua,  se sont multipliées. Peu à peu, ils se réapproprient leur part du pouvoir politique, administrant  de nombreuses communes et collectivités. Reste un important déficit éducatif accumulé au cours des derniers siècles ;  malgré les mesures récentes prises par l’état, il faudra plusieurs générations pour espérer  combler ce gouffre.